Examen de l’allégation :

Doc S4/04/17

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Notre conclusion

FAUX

Plusieurs études scientifiques sur le sujet démontrent qu’il n’existe aucun lien formel entre la prise de vitamine C et les calculs rénaux.

On prétend parfois que la vitamine C provoquerait des calculs rénaux. Peut-être cette allégation repose-t-elle sur le fait que les calculs rénaux sont essentiellement composés d’oxalate de calcium et que la vitamine C peut se transformer dans le corps en acide oxalique (oxalate).

Il existerait une soixantaine de facteurs susceptibles d’influencer la formation de calculs rénaux et plusieurs de ces facteurs doivent être présents pour conduire en effet à la formation de ces calculs rénaux.

L’ensemble des résultats d’études souvent contradictoires prouve qu’il n’existe aucun lien entre la vitamine C et la formation de calculs rénaux et dans certains cas, la vitamine C pourrait même ralentir la formation de calculs rénaux.

Vous trouverez ci-dessous plusieurs études et constatations importantes sur le sujet.

  1. Curhan e.a. (1999) : 85.557 femmes. Suivi pendant 14 ans à aucun lien significatif entre la prise de vitamine C et le développement de calculs rénaux (250 mg/1500 mg).
  2. Curhan e.a. (1996) : 45.251 hommes. Suivi pendant 6 ans -> aucun lien significatif entre le développement de calculs rénaux et la prise de vitamine C (250 mg/1500 mg).
  3. Gerster (1997) : Moins de calculs rénaux observés en cas de dosage plus élevé de la vitamine C.
  4. Simon et Hudes (1999) : Toute augmentation du taux de vitamine C dans le sang de 1 mg par 100 ml n’avait pas de rapport avec une augmentation de 28 % de l’apparition de calculs rénaux chez les hommes.
  5. Schmidt e.a. (1981) : En cas d’apport accru de vitamine C, on assiste à un nivellement de la production d’oxalate. De grandes quantités de vitamine C ne sont donc pas transformées en oxalates.
  6. Takenouchi e.a. (1966) : La dégradation métabolique de la vitamine C ne suit pas nécessairement tout le trajet jusqu’à la production d’oxalates. En cas d’apports plus élevés de vitamine C, l’élimination d’acide dicétogulonique par les urines est plus importante.
  7. Lamden et Chrystowski (1954): Des prises de vitamine C jusqu’à 4000 mg n’entraînaient pas d’augmentation de l’excrétion d’oxalate.
  8. Hagler et Herman (1973) : La glycine est probablement la principale source de glyoxylate, qui est le principal précurseur direct de l’oxalate.
  9. Zarembski et Hodgkinson (1962) : Dans le régime alimentaire de l’anglais moyen, le thé est probablement la principale source d’oxalate.
  10. Schwille e.a. (2000) : La vitamine C empêchait la formation de cristaux d’oxalate de calcium chez les personnes ayant des antécédents de calculs urinaires.
  11. L’Autorité européenne de Sécurité des Aliments EFSA (2006) a constaté que les personnes avec un apport en vitamine C de 1,5 g par jour ne présentaient pas de risque accru de calculs rénaux.